Le 16 décembre 2023, un webinaire en mode hybride a été le cadre d’échanges et de partages d’expérience entre des jeunes de l’Afrique l’Ouest, particulièrement du Burkina Faso, du Mali, du Niger, du Sénégal, et des jeunes de la diaspora italienne. Le webinaire qui s’est tenu dans le cadre du projet « L’épanouissement personnel comme alternative à la migration a été ponctué par une série d’interventions d’une diversité de panélistes, à savoir :
- Cleophas DIOMA, président de l’Association Le Réseau ;
- Sally MAIGA migrante de nouvelle génération ;
- Aidara GUENE, responsable du Forum de jeunes burkinabè d’Italie ;
- Carlos CARGOUGOU, étudiant boursier ;
- Sally MAIGA, migrante de nouvelle ;
- Edouard YIGO, migrant de retour au Burkina Faso et entrepreneur dans l’agro-pastoral ;
- Zantigui TRAORE, migrant vivant dans un centre d’accueil ;
- Mohamed DJAPPA, responsable d’un centre d’accueil de migrants au Mali ;
- Bourama YARESSI, employé dans un centre d’accueil en Italie.
Chacun des panélistes a partagé son expérience de la migration et certains ont prodigué des conseils aux candidats à la migration. De manière générale les différentes interventions révèlent des difficultés d’insertion socio-professionnelle auxquelles les migrants font face, et nombreux sont ceux qui se retrouvent dans la précarité.
« Si vous voulez venir, rassurez avant qu’il y ait un emploi qui vous attend. Il y a beaucoup de nos frères ici qui sont sans abri parce qu’ils ont été mal informés et n’ont eu aucune préparation » a déclaré Carlos CARGOUGOU.
« Je suis allé en Italie par le biais du regroupement familial. Le gros avantage que j’ai eu, c’est la formation et l’expérience que j’ai acquis à travers plusieurs emplois dans différents pays d’Europe. J’ai décidé de rentrer et de me lancer dans l’entreprenariat agro-pastoral dans mon village natal pour montrer aux jeunes qu’il est possible de réussir ici. La clé c’est d’accepter de travailler dur et sérieusement ; c’est qui fait le développement que nous envions aux pays occidentaux. Je pense que je suis revenu au bon moment avec la dynamique de développement impulsée par les nouvelles autorités du pays. », Edouard YIGO.
Les participants ont échangé avec les panélistes à l’issue de l’ensemble des interventions. Certains d’entre eux, des migrants clandestins rapatriés ont livré des témoignages.
« J’ai quitté mon emploi en 2020 pour partir. Ça n’a pas été du tout facile, souffrance sur souffrance. Des gens sont morts pendant le parcours. Nous avons été maltraités. Nous avons beaucoup pleuré au point que nos voix ne sortaient plus » a témoigné Daouda KABRE, migrant burkinabè rapatrié à partir de la Tunisie.
Le projet « L’épanouissement personnel comme alternative à la migration » a pour objectif de donner aux jeunes filles et aux jeunes garçons du Mali, du Burkina Faso et du Niger les moyens de prendre des décisions plus éclairées sur leur avenir en augmentant leur accès à une information adéquate sur les risques de la migration irrégulière, mais surtout sur les opportunités existantes d’amélioration personnelle et collective qui peuvent être saisies et développées dans leur propre pays (formation, insertion professionnelle, renforcement de la capacité à générer localement un revenu décent pour eux-mêmes et leur famille, incubation et accélération de start-up et d’entreprises, etc.).