Dans le cadre des activités de communication du Projet « L’épanouissement personnel comme alternative à la migration », l’Association Jeunes Volontaires pour l’Environnement (JVE) a organisé le 21 mars 2024, une émission radiophonique interactive à Koudougou. L’émission qui s’est déroulée sur la Radio Palabre avait pour invités, la chargée de communication de l’Association JVE, Dorkas ZONOU, un représentant des organisations de jeunes, Hubert NANA, deux représentants de la Direction régionale de la jeunesse, de la formation professionnelle et de l’emploi, Mahamadi NIKIEMA et Mathieu OUEDRAOGO.
L’heure consacrée à l’émission a permis de discuter des activités réalisées dans le cadre du projet, notamment la cartographie dynamique des opportunités existantes pour les jeunes en matière de formation, d’insertion professionnelle, d’emploi, d’innovation et de création d’entreprise, les journées d’opportunités à Ziniaré et Koudougou, le forum régional du projet. Aussi, elle a été un cadre pour les représentants de la Direction régionale de la jeunesse, de la formation professionnelle et de l’emploi de présenter les dispositifs d’accompagnement des jeunes dans la région du Centre Ouest, notamment les Centres de formation professionnelles relevant du Ministère en charge de la jeunesse, les fonds d’accompagnement des projets de jeunes, particulièrement le Fonds Faso Kuna-wili et les initiatives ponctuelles de renforcement de capacités au profit des jeunes.
Ils se sont par ailleurs exprimés sur le faible intérêt des jeunes à certaines opportunités de formation et sur la problématique de la migration.
Mahamadi NIKIEMA et Mathieu OUEDRAOGO, représentants de la DRJPE
Selon Mathieu OUEDRAOGO : » ce que les jeunes doivent comprendre, c’est que le seul moyen de réussir, c’est de travailler dur. Ce n’est pas une affaire d’aller dans un autre pays. Même si vous allez dans un autre pays vous allez devoir travailler dur pour pouvoir vous en sortir. C’est sans doute pourquoi, il est reconnu aux migrants une contribution significative dans le développement de certains pays, parce qu’ils sont courageux au travail et acceptent même les boulots qualifiés de dégradant. Malheureusement, plusieurs jeunes ne comprennent pas cela ; ils pensent que dès qu’on arrive dans un autre pays surtout en Europe ou aux Etas Unis, on a déjà réussi, pourtant c’est faux ».
Nous déplorons le fait qu’il n’y a pas d’engouement des jeunes aux formations gratuites que nous organisons à la Direction régionale, malgré les efforts de communication que nous faisons. A la dernière formation gratuite que nous avons organisée, il n’y avait que 12 participants alors que nous en attendions au moins 100. Ce qui intéresse les jeunes, c’est le financement alors que pour vous accordez un financement, il faut qu’on s’assure que vous avez les capacités de le gérer. D’où la nécessité pour les jeunes de saisir les opportunités de formations gratuites pour renforcer leurs compétences afin de pouvoir accéder facilement aux financements. Les portes de la Direction régionale de la jeunesse leur sont grandement ouvertes, ils peuvent passer à tout moment pour prendre des renseignements, dixit Mahamadi NIKIEMA.
Le projet « L’épanouissement personnel comme alternative à la migration » a pour objectif de donner aux jeunes filles et aux jeunes garçons du Mali, du Burkina Faso et du Niger les moyens de prendre des décisions plus éclairées sur leur avenir en augmentant leur accès à une information adéquate sur les risques de la migration irrégulière, mais surtout sur les opportunités existantes d’amélioration personnelle et collective qui peuvent être saisies et développées dans leur propre pays (formation, insertion professionnelle, renforcement de la capacité à générer localement un revenu décent pour eux-mêmes et leur famille, incubation et accélération de start-up et d’entreprises, etc.
Il est financé par la Direction Générale pour les Italiens à l’Etranger et les Politiques Migratoires (DGIT) du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale italien (MAECI) et il est mis en œuvre en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), et des organisations de la société civile qui sont les ONG internationales LVIA (Association Internationale Volontaires Laïques) et CISP (Comité International pour le Développement des Peuples), l’association de la diaspora en Italie LE RESEAU et l’association JVE (Jeunes Volontaires pour l’Environnement) au Burkina Faso, Mali et Niger.